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Calogrenant


 

 

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Etude d’ensemble du récit de Calogrenant :

 par Abderrazak HALLOUMI , ( professeur de lettres au Lycée Le Porteau, Poitiers, Diplômé en Sciences et Enseignement des Religions)

 

 

 


 

 

            Activités

                         pédagogiques

TEXTE

Modalités pédagogiques

ORAL/

ANALYSE D’IMAGE

Savoirs communiqués ou découverts concernant un aspect religieux de la culture

activités

Savoirs découverts

 

 

 

Etude d’ensemble du récit de Calogrenant :

1) le prologue du récit de Calogrenant 

·         étude des champs lexicaux

·         travail sur le sens étymologique des verbes entendre et écouter

·         trouver le sens du mot parabole

·         Réfléchir sur le rôle joué par la parabole comme procédé de style

 

Discours et récit

Situation de communication

l’intertextualité dans  le prologue du récit de Calogrenant :

 

Le rôle des prologues dans la poésie narrative :

 

- Les Evangiles

- Jésus et ses disciples

-Parabole

- Analyse d’un passage didactique à tonalité biblique

2) La rencontre avec le vilain :

 

 

 

 

La description de la fontaine :

Analyser et comparer deux points de vue

- le texte descriptif

 

- Le voyage  dans  l’autre monde /

- Parallèle avec le voyage de saint Brandan et le purgatoire de Saint Patrick

- Le paradis

 

 

 

Fiche professeur

 

Alors qu'Arthur et Guenièvre se sont retirés dans la "Chanbre" ;  des Chevaliers d'Arthur devisent entre eux- Ils écoutent Calogrenant raconter  pour la première fois son aventure ou plutôt sa mésaventure. Il faut remarquer que le lecteur n'a aucune idée sur le contenu de l'histoire racontée : le seul détail connu, c'est que l'aventure tentée par Calogrenant n'a pas été la cause de son honneur mais, au contraire, de sa honte. Pour en savoir un peu plus les auditeurs de Chrétien de Troyes devront attendre que la reine Guenièvre se joigne aux chevaliers : c'est sur la demande de la reine (qui use de son autorité) que Calogrenant accepte de recommencer son récit dont il va cette fois nous donner toute la teneur- Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, Calogrenant, dans une sorte de prologue[1], exhorte ses auditeurs à faire attention à ce qu'il va dire :

 

 

"Cuers et oroilles m'aportez,            150

car parole est tote perdue

s'ele n'est de cuer entandue              152

(…………………………….)

Et qui or me voldra entandre           169

Cuer et oroilles me doit randre,

Car je vuel pas parler de songe

Ne de fable, ne de mançonge"           172

 

 

Calogrenant ne demande pas qu'on l'écoute mais qu'on l'entende. (Le verbe "entendre" en ancien français a une valeur plus forte qu'en français moderne- " entendre" provient du latin intendere, qui a pour sens "tendre vers; d'où "être attentif à" et c'est le sens que nous retrouverons dans l'ancienne langue.)[2] D'emblée, dans ce passage didactique sur le thème "les oroilles et le cuer", le narrateur (Calogrenant) invite son auditoire à le comprendre[3] : ce qu'il va raconter n'est ni un songe, ni une fable, moins encore un mensonge. Calogrenant ne va retracer que la vérité, toute la vérité et rien que la vérité : c'est à dire qu'il va parler d'événements "réels" dont il a été le témoin, voire 1'acteur principal.  Et par cette insistance sur "entendre" Calogrenant ( qui est ici, nous semble t-il, le porte-parole de Chrétien de Troyes) invite ses auditeurs ( et par la même occasion les lecteurs) à chercher le " sens" de cette aventure. Après cette préparation de son auditoire, Calogrenant entreprend de raconter effectivement sa mésaventure :

 

Sept ans plus tôt, Calogrenant, jeune chevalier, fraîchement adoubé était parti seul "quérant aventures" dans la forêt de Brocéliande. Un jour au sortir de cette forêt, il avait été accueilli dans la "bretesche" d'un vavasseur très hospitalier [4]; Calogrenant avait passé la soirée avec  la fille du vavasseur accueillant dans "le plus joli pré du monde. Après le souper et à la demande de son hôte, notre chevalier avait promis de repasser par son manoir- Le lendemain, dans un essart, il avait rencontré un géant immense et fort laid, gardien de taureaux sauvages. Sur ses indications, Calogrenant s'était dirigé vers la fontaine sous le pin : une fontaine merveilleuse qui "bouillonne bien qu'elle soit plus froide que marbre".  Bien qu'averti des conséquences terribles qui devaient en résulter, Calogrenant transgresse 1'interdit (en jetant de 1'eau de la fontaine sur le perron) et provoque une tempête effroyable- Une fois l'orage apaisé, il a vu le pin qui protège la fontaine se couvrir d'oiseaux qui chantent harmonieusement- Calogrenant s'abandonne au charme de cette musique, lorsque le chevalier défenseur de la fontaine arrive sur lui avec un grand bruit, l'accusant d'avoir, en déchaînant la tempête, saccagé sa forêt et Ebranlé son château sans raisons évidentes:

 

 

"et dist: "Vassax, molt m'avez fet,                 491

sans desfïance, honte et let.

Desfïer me deüssiez vos,

Se il eüst reison an vos,

Ou au moins droiture requerre,

Einz que vos me metissiez guerre".                 496 

 

Calogrenant était évidemment dans son tort : par son action, i1 a saccagé le domaine de la fontaine, et le défenseur de la fontaine, qui est dans son droit ("Plaindre se doit qui est batuz / et je me plaing, si ai reison : vers 502-503), a décidé  de châtier 1 e profanateur. Les deux chevaliers s'affrontent en combat singulier. Calogrenant a le dessous. Le défenseur de la fontaine repart en emmenant son cheval.  Déçu et humilié, Calogrenant est reparti de son côté en abandonnant son armure. L'aventure tentée par Calogrenant a donc fini bien piteusement. Notre chevalier clôt son récit en disant : "Ainsi allai-je, ainsi revins-je ; au retour, je me tins pour un écervelé. Voilà mon histoire : j'ai eu la sottise de vous la conter, ce que jamais encore je n'avais voulu faire."[5]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exploration didactique détaillée :

 

 

Ce premier passage du roman est étudié à la lumière de trois axes

 

·        1)       l’intertextualité dans  le prologue du récit de Calogrenant :

 

Déroulement

 

A travers une comparaison avec un passage de saint  Matthieu. L’objectif de ce travail est de montrer qu’à une époque où l’Eglise invitait à méditer les sens de l’Ecriture, le roman se veut aussi riche que l’Ecriture, la parole du romancier est parabole.

Le professeur  rappelle aux élèves que toute œuvre littéraire au Moyen Age devait obligatoirement se flatter de revêtir un caractère didactique : elle devait véhiculer de façon implicite ou explicite un enseignement moral et religieux ; elle devait illustrer une vérité chrétienne. La littérature était un moyen pour diffuser la Vérité.

Pour ce faire, le professeur pourra recourir aux  prologues du Conte du Graal (Perceval) et des Lais de Marie de France.[6]

 

 

 

§         Amener les élèves à voir que les propos de Calogrenant s’inspirent de l’Evangile

§         étude des champs lexicaux

§         travail sur le sens étymologique des verbes entendre et écouter

§         trouver le sens du mot parabole

§         Réfléchir sur le rôle joué par la parabole commre procédé de style

 

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-                                                               

le prologue du récit de calogrenant 

Puisque vous le voulez, écoutez donc ! Prêtez-moi coeur et oreilles, car les paroles qu’on ne fait qu’entendre sont perdues si le coeur ne les saisit. On rencontre des gens qui ne saisissent pas ce qu’ils entendent, et qui cependant ne manquent pas d’en faire l’éloge. Du moment que le coeur ne saisit pas, on ne fait qu’entendre. Les paroles arrivent aux oreilles, comme le vent  qui vole ; elles passent sans s’arrêter ou se fixer et disparalssent bien vite si le coeur n’est pas si vigilant  qu’il soit prêt à les saisir ; car il peut, lui, lorsqu’elles arrivent, les saisir, les enfermer et les retenir. Les oreilles sont la voie et le conduit par où la voix s’en vient au coeur, et le coeur saisit au plus profond de lui-même la voix qui y pénètre par l’oreille. Qui donc voudra me comprendre, doit m’abandonner coeur et oreeilles, car mon intention n‘est pas de vous proposer les rêveries, les plaisantanes ou les mensonges que tant d’autres vous ont prodigués. Je ne vous dirai que ce que j’ai vu. 

 

 

l'Evangile selon Matthieu, XIII,

Mt 13:1-En ce jour-là, Jésus sortit de la maison et s'assit au bord de la mer.

Mt 13:2-Et des foules nombreuses s'assemblèrent auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque et s'assit ; et toute la foule se tenait sur le rivage.

Mt 13:3-Et il leur parla de beaucoup de choses en paraboles. Il disait : " Voici que le semeur est sorti pour semer.

Mt 13:4-Et comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.

Mt 13:5-D'autres sont tombés sur les endroits rocheux où ils n'avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu'ils n'avaient pas de profondeur de terre ;

Mt 13:6-mais une fois le soleil levé, ils ont été brûlés et, faute de racine, se sont desséchés.

Mt 13:7-D'autres sont tombés sur les épines, et les épines ont monté et les ont étouffés.

Mt 13:8-D'autres sont tombés sur la bonne terre et ont donné du fruit, l'un cent, l'autre soixante, l'autre trente.

Mt 13:9-Entende qui a des oreilles ! "

Mt 13:10-Les disciples s'approchant lui dirent : " Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? " -

Mt 13:11-" C'est que, répondit-il, à vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, tandis qu'à ces gens-là cela n'a pas été donné.

Mt 13:12-Car celui qui a, on lui donnera et il aura du surplus, mais celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera enlevé.

Mt 13:13-C'est pour cela que je leur parle en paraboles : parce qu'ils voient sans voir et entendent sans entendre ni comprendre.

Mt 13:14-Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe qui disait : Vous aurez beau entendre, vous ne comprendrez pas ; vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.

Mt 13:15-C'est que l'esprit de ce peuple s'est épaissi : ils se sont bouché les oreilles, ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n'entendent, que leur esprit ne comprenne, qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.

Mt 13:16-" Quant à vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient ; heureuses vos oreilles parce qu'elles entendent.

Mt 13:17-En vérité je vous le dis, beaucoup de prophètes et de justes ont souhaité voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu !

Mt 13:18-" Écoutez donc, vous, la parabole du semeur.

Mt 13:19-Quelqu'un entend-il la Parole du Royaume sans la comprendre, arrive le Mauvais qui s'empare de ce qui a été semé dans le cœur de cet homme : tel est celui qui a été semé au bord du chemin.

Mt 13:20-Celui qui a été semé sur les endroits rocheux, c'est l'homme qui, entendant la Parole, l'accueille aussitôt avec joie ;

Mt 13:21-         mais il n'a pas de racine en lui-même, il est l'homme d'un moment : survienne une tribulation ou une persécution à cause de la Parole, aussitôt il succombe.

Mt 13:22-         Celui qui a été semé dans les épines, c'est celui qui entend la Parole, mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent cette Parole, qui demeure sans fruit.

Mt 13:23-          Et celui qui a été semé dans la bonne terre, c'est celui qui entend la Parole et la comprend : celui-là porte du fruit et produit tantôt cent, tantôt soixante, tantôt trente. "

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour aller plus loin…

Etude comparée des prologues  du Conte du Graal et de Lais de Marie de France.  Le but est de montrer que la parole du romancier, comme c’est  le cas dans le prologue du récit de Calogrenant, est parabole. Elle devient un moyen pour diffuser la vérité !

 

Prologue du  Conte du Graal[7]

 

Qui sème peu récolte peu, et qui veut avoir belle récolte, qu’il répande sa semence en un lieu qui lui rende fruit au centuple ! Car en terre qui ne vaut rien la bonue semence se dessèche ct meurt. Chrétien sème et fait semence d’un roman qu’il commence, et il lc sème en si bon lieu qu’il ne peut être sans grand profit. Il le fait pour le meilleur homme qui soit dans l’empire de Rome, c’est le comte Philippe de Flandre, qui vaut mieux que ne fit Alexandre, lui dont on dit qu’il eut tant de valeur. Mais je prouverai que le comte vaut bien mieux qu’il ne le fit, car il avait réuni en lui tous les vices et tous les maux dont le comte est pur et intact. Le comte est ainsi fait qu’il n’écoute ni laide moquerie ni parole d’orgueil, et s’il entend médire d’autrui, qui que ce soit, il en a le coeur lourd. Le comte aime la vraie justice la loyauté et la sainte Eglise, et il hait toute laideur ; il est plus généreux qu’on ne peut le savoir, car il donne sans hypocrisie ni calcul, conformément à l’Evangile qui dit : « Que ta main gauche ignore le bien que fera ta main droite ! » Que seuls le sachent celui qui le reçoit et Dieu, qui voit tous les secrets et qui sait toutes les choses cachées au fond du coeur et des entrailles. [Pourquoi dit-on dans l’Evangile : «  Cache tes bienfaits à ta main gauche ? »] La gauche, dans la tradition, veut dire l’ostentation qui vient d’hypocrite fausseté. Et la droite, que veut-elle dire ? La charité, qui de ses bonnes oeuvres ne se vante pas, mais qui se cache, si bien que personne ne le sait, smon Celui qui a nom Dieu et Charité. Dieu est charité et celui qui vit en charité, comme l’écrit saint Paul, où je l’ai lu de mes yeux, demeure en Dieu et Dieu en lui. Sachcz-le donc en vérité, ce sont des dons qui viennent de charité ceux que donne le bon comte Philippe. Il n’en consulte personne sinon la générosité et la bonté de son coeur qui l’exhorte à faire le bien. Ne vaut-il donc pas mieux que ne le fit Alexandre qui n’eut souci de charité ni de nul bien  ? Oui, n’en ayez pas le moindre doute. Chrétien n’aura donc pas perdu sa peine, lui qui, sur l’ordre du comte, s’applique et s’évertue à rimer le meilleur conte jamais conté en cour royale : c’est Le Conte du Graal dont le comte lui a remis le livre. Ecoutez donc comment il s’en acquitte.

 

 

 

 

Prologue des Lais, Marie de France[8]

Quand Dieu vous a donné la science et un talent de conteur, il ne faut pas se taire ni se cacher mais se montrer sans hésitation. Lorsqu’un beau fait est répété, il commence à fleurir, et quand les auditeurs se répandent en louanges,  alors les fleurs s’épanouissent. Les Anciens avaient coutume, comme en témoigne Priscien, de s’exprimer dans leurs livres avec beaucoup d’obscurité à l’intention de ceux qui devaient venir après eux et apprendre leurs oeuvres :  ils voulaient leur laisser la possibilité de commenter le texte et d’y ajouter le surplus de science qu’ils auraient. Les poètes anciens savaient et comprenaient eux-mêmes que plus le temps passerait, plus les hommes auralent l’ esprit subtil et plus ils seraient capables d’interpréter les ouvrages antérieurs. Pour se protéger du vice, il faut étudier et entreprendre une oeuvre difficile :  c’est ainsi que l’on s’éloigne le plus du mal et et que l’on s’épargne la souffrance,  Voilà pourquoi j’ai d’abord eu l’idée de composer un bon récit que j’aurais traduit de latin en français. Mais je n’en aurais pas tiré grande estime car tant d’autres l’ont déjà faitl J’ai donc pensé aux lais que j’avais entendus. Je savais en toute certitude  que ceux qui avaient commencé à les écrire et à les répandre avaient voulu perpétuer le souvenir des aventures qu’ils avaient entendues J’en connais moi-même beaucoup  et je ne veux pas les laisser sombrer dans l’oubli.  J’en ai donc fait des contes en vers qui m’ont demandé bien des heures de veille.

En votre honneur, noble roi, vous qui êres si preux et courtois, vous que salue toute joie, vous dont le coeur donne naissance à toutes les vertus,  j’ai entrepris de rassembler ces lais et de les raconter en vers, sire, avec le désir  de vous les offrir. S’il vous plait de les accepter, vous m remptirez de  Joie à tout Jamais. Ne me jugez donc pas présomptueuse  si j’ose vous faire ce présent. Ecoutez maintenant, le récit commence !


 

[1] Yvain, vers 150 à 172. Cf. note n.9

[2] A. Dauzat,  J. Dubois,  R .Mitterant: Nouveau Dictionnaire Etymologique, Quatrième édition, Paris, librairie Larousse, 1971.

[3] B. Woledge. op. cit, p.64 : (vers 150 à 172) "Chrétien suspend ici son récit pour insérer un passage didactique sur le thème "les oreilles et le cœur" (il ne suffit pas d'entendre ce qu'on nous dit, il faut aussi le comprendre). La source se trouve dans l'Evangile selon Mathieu, XIII, 14 ss. "

[4] Voir l'excellent article de Brian Woledge dans les Mélanges offerts à Rita Lejeune : Bons vavasseurs et mauvais sénéchaux- (p.1263 à 1277).

Les vavasseurs sont souvent très aimables dans les romans de Chrétien de Troyes :

·      Erec est hébergé par le vavasseur père d'Enide. Ce dernier lui prête son armure et lui donne la main de sa fille.

·      Lancelot est lui aussi hébergé par un vavasseur très aimable. L'hôte hospitalisé vient en aide au Chevalier à la Charrette et permet à ses deux fils de l'accompagner dans sa quête.

·      Yvain est accueilli à deux reprises chez deux vavasseurs.

·      Perceval est hébergé lors de sa quête à plusieurs reprises chez des vavasseurs (le mot vavasseur apparaît 14 fois dans le Conte du Graal.) 

·      La seule exception est dans Cligés où on ne trouve aucune évocation de vavasseur-

Les vavasseurs, dans les romans de Chrétien, sont toujours très accueillants. Ils sont tous, et toujours, des adjuvants. E. Köhler pense que Chrétien exalte la basse noblesse : les chevaliers les plus pauvres auraient autant de dignité que les plus riches.

A propos de vavasseur, voir aussi Etude sur Yvain  ( op. cit.) de J. Frappier  p.95

[5] La conclusion du récit de Calogrenant

Ensi aloi, ensi reving                    577

Au revenir par fol me ting           578

Semble une imitation de Wace qui, dans Le Roman de Rou, évoque lui aussi la forêt de Brocéliande et la fontaine magique- A propos de ces deux vers, J. Frappier écrit à la page 28 de son Etude sur Yvain ( op. cit.) : "Il y a probablement ici un écho des vers qui terminent le passage du Rou où Wace a raconté sa visite décevante aux merveilles de la fontaine de Barenton dans la forêt de Brocéliande :

Fol m'en revinc, fol i alai

Fol i alai, fol m'en revinc

Folie quis, por fol me tinc.    (Rou , vers: 6418- 6420).

[6] Voir annexes

 [7] Perceval ou le Conte du Graal: Edition Ch. Méla, Paris, 1990, Le Livre de Poche: collection Lettres Gothiques, 9066 v. ("édition bilingue")

[8] Les Lais de Marie de France, présentés, traduits et annotés par L. Harf- Lancner (cette traduction est faite d'après l'édition K. Warnke:  Die lais der Marie de France, 3ème édition, Halle, 1925), Paris, Le livre de Poche, 1990, collection Lettres Gothiques. ("Édition bilingue")

 

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Dernière modification : 03 janvier 2008