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par Abderrazak
HALLOUMI , ( professeur de lettres au Lycée Le Porteau, Poitiers, Diplômé en
Sciences et Enseignement des Religions)
Activités
pédagogiques |
TEXTE |
Modalités pédagogiques |
ORAL/
ANALYSE D’IMAGE |
Savoirs communiqués ou découverts
concernant un aspect religieux de la culture |
activités |
Savoirs découverts
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LES HORIZONS D’ATTENTE
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Première et
quatrième de couverture |
- Etude de la première page de couverture :
- Etude de la
quatrième de couverture :
- Analyse et
interprétation du titre :
- Biographie et
bibliographie de chrétien de Troyes |
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étude du graphisme
Manuscrit
Enluminure |
Manuscrit
Copistes
Clercs
Abbaye
Histoire du Livre
au Moyen Âge |
Objectif :
Emettre des hypothèses de
lecture en observant “ l’objet - livre “ (formuler des hypothèses de
lecture lors de ce premier contact avec l’œuvre et voir si elles se vérifient
par la suite)
Déroulement du travail :
Le texte de base est celui
de l’édition livre de Poche, collection lettres gothiques. Le professeur amène
d’autres éditions ( Garnier Flammarion, Le livre de poche, la bibliothèque
Gallimard). Cette diversité va s’avérer intéressante dans la mesure où elle va
permettre la comparaison des différentes éditions sous forme de tableau.
a) Étude de la première page de couverture
·. Relever l’ensemble des
informations objectives :
·. Auteur
·. Titre
·. Édition
·. Genre
===> premières
interprétations
·.
Observer et interpréter l’illustration : étude du graphisme
b) Etude de la quatrième de couverture :
·
étudier les rapports avec la première de
couverture
·
mettre en relation les hypothèses ( de la première
et de la quatrième) pour les infirmer ou les confirmer
c) Analyse et interprétation du titre :
·
analyse sémantique
·
pourquoi ce titre ?
·
à quel type
d’œuvre peut-il renvoyer
·
quelles sont les intentions de l’auteur ?
ð
quelles hypothèses peut-on émettre ?
Ce travail est effectué en
groupes.
Pour aller plus
loin….Autres documents :
La consultation du site internet de La BNF
permettra aux élèves d’appréhenderl’organisation de la vie intellectuelle
au moyen âge :
Source : http://gallica.bnf.fr/themes/LivMA.htm
La
copie des manuscrits
Pendant tout
le Haut-Moyen Âge et jusqu'au XIe
siècle, la copie des manuscrits se faisait essentiellement dans les
monastères, dans le scriptorium, du latin scribere "écrire". A
partir du XIIe siècle,
avec le développement des villes et des écoles autour des cathédrales,
et plus encore au XIIIe
siècle, avec la création de l'Université de Paris (1215), se développent
les ateliers laïcs autour des lieux d'enseignement. Le copiste est un
clerc, c'est-à-dire un lettré, pas forcément un religieux. Il écrit en
latin Bibles, commentaires exégétiques, textes juridiques pour
l'Université ; mais déjà apparaissent les premières copies illustrées en
français pour les princes.
Le manuscrit de la Vie et des Miracles de
Notre-Dame traduits par Jean Miélot (BNF, Fr. 9198, f. 19) offre
l'image d'un atelier de copie laïc flamand, vers 1456.
Au centre, le copiste. Il porte la robe des clercs. Sur son pupitre une
grande feuille de parchemin, peau d'animal, généralement de la chèvre,
du mouton ou du veau qui a été traitée pour pouvoir être écrite des deux
côtés. Au-dessus, son modèle. Le copiste écrit à la main : il tient dans
sa main droite une plume d'oiseau taillé, le calame et dans sa main
gauche un grattoir pour corriger ses erreurs. Sur le mur ses encriers,
faits de corne de vache. Depuis l'Antiquité, l'encre était faite à
partir de noir de fumée mélangé à un liant ; puis, à partir du XIIe
siècle, l'encre est faite à partir d'une décoction d'extraits végétaux
de la classe des tanins, mélangée à un sel métallique et à un liant. Les
livres se rangeaient au Moyen Âge soit à plat, les uns sur les autres,
soit adossés sur un pupitre. Ils sont recouverts d'une reliure de
cuir protégée du frottement par cinq boulons.
Le copiste trace d'abord à la pointe sèche, à
l'encre ou à la mine de plomb la réglure qui définit le cadre de la mise
en page, illustrations comprises. Puis il copie son texte, réservant un
espace vide pour les titres, initiales ornées, les miniatures. Le
rubricateur copie les titres à l'encre rouge. Le filigraneur dessine la
lettre ornée et y pose les couleurs en commençant par l'or. L'enlumineur
esquisse le dessin de la miniature, puis pose les couleurs en commençant
par les couleurs locales (visages, robes, arbres) qu'il retravaille pour
les ombres et les lumières...
Les
XIIIe-XVe
siècles
Au XIIIe
siècle, l'urbanisation se développe et le pouvoir royal se centralise à
Paris, en faisant une capitale prestigieuse. L'Université est fondée en
1215. Très rapidement, elle attire des maîtres et des étudiants qui ont
besoin de livres. Des ateliers laïcs s'installent autour de
l'Université, rue Saint-Jacques et Saint-Séverin. L'Université contrôle
leur production. Ces ateliers copient pour l'enseignement des textes
patristiques et des commentaires de l'Ecriture, des textes d'Aristote ;
pour le roi et les princes, ils copient et enluminent les premiers
grands manuscrits en français. En 1339, la bibliothèque du collège de
Sorbonne compte 1200 volumes.
En 1368, Charles V fait aménager dans une tour du Louvre une
bibliothèque sur trois étages pour ses livres. Il en possède 900,
chiffre exceptionnel pour une bibliothèque princière. Cette bibliothèque
est dans son principe l'ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.
Charles V fait traduire en français un grand nombre de textes d'auteurs
antiques ou considérés comme tels (Aristote, saint Augustin) pour servir
à la formation politique de ses conseillers. Avec lui le français
acquiert le statut de langue de savoir.
Plus encore qu'au siècle passé, les grands princes, comme le duc de
Berry, et les aristocrates se constituent de très belles bibliothèques
d'ouvrages en français. Copistes et enlumineurs travaillent pour eux. Ce
sont les premières collections de bibliophilie. Les livres sont autant
sources de connaissance qu'objets de prestige pour ceux qui les
possèdent et les font décorer de leurs armes et de leurs emblèmes.
La première presse typographique française est installée en 1470 à
Paris, à la Sorbonne ; pourtant l'imprimé ne se propage que lentement.
On continue à copier des manuscrits surtout pour les grands princes au
moins jusqu'au milieu du XVIe
siècle. Les premiers imprimés (sur parchemin et enluminés) - que l'on
appelle incunables - ressemblent à s'y méprendre aux manuscrits.
La production du savoir
Notre connaissance du savoir
médiéval est profondément tributaire des éditions modernes et ne
correspond que partiellement à la réalité des livres contenus dans les
bibliothèques médiévales. La très célèbre Chanson de Roland ne
nous est conservée que par une dizaine de manuscrits. Les oeuvres de
Chrétien de Troyes sont connues en 30 exemplaires, tandis que l'on
conserve plus de 200 manuscrits du Roman de la Rose de Guillaume
de Lorris et de Jean de Meung. Il en est de même pour la littérature
latine. Les Etymologies d'Isidore de Séville, écrites en 621,
sont conservées en plus de 1000 exemplaires. C'était le "livre de
chevet" des clercs médiévaux. Une édition savante est en cours.
Centre de réflexion intellectuelle et religieuse et centre de production
du livre vont de pair au Moyen Âge : ainsi à l'époque carolingienne, les
abbayes de Corbie, de Fleury-sur Loire (actuel saint Benoît) ou de
Saint-Martin-de Tours. Au XIIe
et XIIIe siècle, la
production semble se localiser principalement autour des lieux
d'enseignement, écoles cathédrale de Chartres ou abbaye Saint Victor, au
XIIe siècle, et
Université de Paris, au XIIIe
siècle.
Objet de pouvoir et de prestige, le livre médiéval a toujours été
considéré comme un des attributs de la puissance impériale et royale. Le
rôle probable de la Bibliothèque palatine de Charlemagne dans la
transmission de textes classiques de l'Antiquité, et celui non moins
capital de la "Librairie" de Charles V dans la diffusion d'une
bibliothèque de référence en langue vernaculaire en sont les témoins.
C'est à travers le milieu intellectuel avignonnais que les premiers
éléments humanistes font leur apparition en France, au XIVe
siècle. Ils sont relayés au début du XVe
siècle, par des notaires et secrétaires du roi ou de grand
ecclésiastiques. Ainsi naquirent les premières éditions critiques
pré-modernes.
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On distribuera en outre pour compléter cette étude des
horizons d’attentes, deux feuillets de manuscrits du Chevalier au Lion ( fac
simile).
CLERC ET
CLÉRICATURE
CLERC &
CLÉRICATURE
Dès le IVe siècle,
à l’époque constantinienne, les clercs sont apparus comme les
fonctionnaires de l’Église. Ils ont été nombreux au Moyen Âge: tout
étudiant, alors, était clerc; ainsi le mot (du grec clêros ,
sort, héritage) devint synonyme de «savant», «celui qui sait». Depuis la
réforme du pape Paul VI
(1972), la cléricature est le statut de ceux qui sont «mis à part» ou
choisis pour le ministère dans l’Église catholique et qui y accèdent par
une véritable ordination. Ainsi se trouvent être désormais seuls clercs
les diacres, les prêtres et les évêques. La tonsure, par laquelle on
entrait jadis dans la cléricature, ainsi que les «ordres mineurs» ont
été supprimés pour l’Église latine. On y entre maintenant par
l’ordination du diaconat, et c’est à ce moment-là que l’on est
«incardiné» dans un diocèse.
Le statut des
clercs, qui est comparable à celui de tout fonctionnaire public, et
était tout récemment encore marqué par une discipline sévère, comprend
de nombreuses obligations: vie de piété personnelle et prière publique,
étude, obéissance à l’évêque, port de l’habit ecclésiastique selon les
lois et coutumes locales, interdiction d’exercer un métier jugé
incompatible avec les fonctions spirituelles (tels la médecine et le
commerce) ou de se comporter d’une manière ne convenant pas à l’état
clérical. Parmi ces obligations, celle du célibat est, dans l’Église
latine, l’une des plus importantes. Établie par les anciens conciles,
celui d’Iliberis (Elvire, en Espagne) en Occident (309-312) et celui de
Nicée en Orient (le Ier concile
œcuménique, en 325), elle a été rappelée par une législation constante
jusqu’à nos jours, mais elle n’a pris son caractère d’obligation qu’à
l’époque de la réforme grégorienne, au XIe siècle.
Le IIe concile
du Vatican, en restaurant dans l’Église latine le diaconat permanent, a
admis les diacres mariés.
Le clerc jouit
aussi de privilèges. Il peut perdre, totalement ou en partie, le statut
clérical selon les mesures pénales ou administratives qui lui sont
infligées par une procédure spéciale: déposition, privation de l’habit
ecclésiastique, dégradation ou seulement «réduction à l’état laïc» (au
sens du verbe latin reducere ,
retourner à); on dit, mieux que réduction à l’état laïc, «perte de
l’état clérical». Cette dernière procédure a été simplifiée et n’a plus
nécessairement le caractère d’une peine; la décision est prise alors,
sur l’initiative soit de l’évêque soit de l’intéressé, par le pape, dont
c’est la compétence exclusive. Le clerc perd alors les fonctions qu’il
exerçait. Cependant, selon la tradition canonique, le prêtre réduit à
l’état laïc recouvre ses facultés de ministre de l’Église dans des cas
fixés par le droit (par exemple, le pouvoir d’absoudre un fidèle en
danger de mort).
L’appellation de
clerc est donnée aussi depuis le XVIe siècle
à des religieux: on parle alors de clercs réguliers. Ceux-ci sont régis
par leurs propres règles, ainsi que par le droit commun des religieux,
et assimilés, pour certains cas, aux clercs séculiers.
On a reproché au
statut clérical d’avoir conduit à la formation d’une caste à part au
sein de l’Église. Ce grief alimente les critiques actuelles (à la suite
de celles qu’ont développées, sans arriver à un succès durable, les
Réformateurs) d’un certain nombre de fidèles, de clercs et de
théologiens favorables à une «décléricalisation» de l’Église et à une
«déclergification» du clergé. La réforme par laquelle Paul VI
a créé des ministères institués qui sont confiés à des fidèles non
clercs annonce peut-être, cependant, une évolution du statut des clercs.
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ABBAYE
L’abbaye est un
monastère gouverné par un abbé (lat. abbas ,
du syriaque abba =
père), peuplé de moines ou de chanoines réguliers. (Les abbayes de
moniales sont gouvernées par une abbesse.) Parmi les premiers, les trois
familles essentielles sont actuellement celles des bénédictins, des
cisterciens et des chartreux – bien
que ceux-ci n’aient ni abbaye ni abbé stricto sensu
– auxquelles
s’ajoutaient jadis celles des grandmontains et des fontevristes. Parmi
les seconds dominent numériquement les chanoines de Saint-Augustin et
ceux de Prémontré.
Les abbayes
remontent au IVe siècle
et se sont développées, comme le monachisme, d’abord en Orient, puis en
Occident; elles se multiplièrent surtout jusqu’au XIIIe siècle,
où elles étaient au nombre de plusieurs milliers dans la chrétienté
romaine.
Le rôle
historique
Le rôle
historique des abbayes a été considérable, et il le reste dans certains
domaines. Leur influence religieuse est incontestable: attirantes, elles
étaient et demeurent des foyers de vie spirituelle; rayonnantes, elles
furent des modèles, des pépinières pour l’épiscopat, des centres
missionnaires pour l’Angleterre, la Germanie, les pays slaves, et, à
l’époque contemporaine, pour l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique
latine. Sur le plan social, elles furent des faiseuses de terre par la
part qu’elles prirent aux défrichements, des bâtisseuses, par les
innombrables bourgs d’origine monastique: Cluny, Corbie, Fulda,
Saint-Gall. Centres d’accueil pour les voyageurs, elles facilitèrent les
échanges et donnèrent naissance à de nombreux marchés et foires, tandis
que leurs aumônes constituaient sous l’Ancien Régime une aide économique
appréciable. Quant à leur rôle intellectuel, il a été remarquable: d’une
part les abbayes ont sauvé les écrits de l’Antiquité, les ont
retranscrits et ont ouvert les premières écoles après les invasions;
d’autre part elles se sont faites les propagatrices de l’art roman aux
XIe et
XIIe siècles,
de l’art gothique aux XIIe et
XIIIe siècles,
de l’art baroque au XVIIIe.
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