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Bulûqiyyâ1


 

 

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Etude d’ensemble de Bulûqiyyâ :

 


 

 

            Activités

                         pédagogiques

TEXTE

Modalités pédagogiques

Savoirs communiqués ou découverts concernant un aspect religieux de la culture

activités

Savoirs découverts

 

 

Etude d’ensemble de Bulûqiyyâ : Itinéraires  et périples 

(On voit pourquoi et comment cette histoire est apocalyptique et que le voyage du personnage est un voyage «  céleste »

 

 

- Reconstitution de l’itinéraire céleste et terrestre du personnage

 

- Les voyages dans l’autre monde : on peut amorcer une comparaison avec des contes médiévaux d’inspiration chrétienne ( exemples :

Le voyage de St Brandon)[1]

·        Coran / Hadith et intertextualité

·        le  prophète Mohammed

·        Banû –isrâ’il : (fils d’israel)

·        Thora

·        Abraham

·        Représentation de l’enfer

·        Saloman : ses pouvoirs, son tombeau

·        La montagne Qâf

·        Coran ( p.329)

·        Adam :  ( p.337)

·        Les sept enfers (p.341)

·        Iblis  (Satan) (p.343 : origine des génies / Iblis s’est rebéllé contre Dieu : iblis, le djinn révolté contre Dieu  // possible avec Lucifer l’ange révolté

·        Les anges :

§        Gabriel :

§        Mikhâyîl :

§        Izqiyâ’îl

§       

 

         

 

 

 §        Texte d’étude, ( p.320-323) : l’entrée dans Bulûqiyyâ

 

Le contexte :

 

L’extrait que nous reproduisons permet de montrer l’emboîtement des récits. C’est la Reine des Serpents qui entreprend de narrer l’histoire  merveilleuse de Bulûqiyyâ. D’auditrice elle devient narratrice à son tour :

 

 

On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, que la Reine des serpents écouta tout le récit de Hâsib Karîm ad-Dîn et lui  dit qu'il ne pouvait lui advenir désarmais que du bien.

- Je voudrais, ajouta-t-elle, que tu séjournes assez longtemps ici pour que je puisse te raconter à mon tour mon histoire et tous les événements merveilleux que j'ai vécus.

- J'obéirai à tout ce que tu voudras m'ordonner, lui répondit le jeune homme.

- Sache donc qu'il y avait au Caire un roi des Banû Isrâ'iI qui avait un fils nommé Bulûqiyyâ. Ce roi était un savant et un adorateur de Dieu. Il passait son temps à lire des ouvrages de science. Lorsqu'il perdit ses forces et qu'il fut sur le point de mourir, les Grands de son état vinrent pour le saluer. Lorsqu'ils se furent ssis autour de lui, il leur adressa ces paroles:

-  Sachez, bonnes gens, que l'heure de mon départ pour l'au-delà a sonné. Je n'ai rien d'autre à vous recommander que mon fils Bulûqiyyâ. Prenez bien soin de lui. J'atteste qu'il n'y a de Dieu que Dieu.

Il poussa un dernier soupir et quitta ce bas monde, que la miséricorde de Dieu soit sur lui. On lava son corps, on l'apprêta et on lui fit des funérailles impo­santes. On désigna son fils Bulûqiyyâ comme successeur. Il se montra plein d'équité à l'égard de ses sujets et   durant son règne le peuple mena une existence paisible.

Il arriva qu'un jour, Butûqiyyâ parcourut les réserves ou s'entassaient les trésors amassés par son père, Il ouvrit l'une des salles et constata qu'elle donnait sur un petit oratoire. En son milieu s'élevait une colonne de marbre blanc sur laquelle était déposé un coffre d'ébène. Bulûqiyyâ l'ouvrit et trouva à l'intérieur un coffret d'or qui contenait lui-même un parchemin où se pouvait lire une fois déroulé l'an­nonce de la prophétie de Muhammad, que les prières et !e salut de Dieu soient sur lui. Y était décrite sa : résurrection lors de la fin des temps et l'affirmation qu'il était le Seigneur des premiers hommes comme des derniers.

À la lecture de ce parchemin, Bulûqiyyâ ressentit un amour profond pour le Prophète dont il venait d'avoir la révélation. Il réunit en toute hâte les Grands des Banû Isrâ'îl, rabbins et autres docteurs de la loi, devins et ascètes. Il les informa de l'existence de ce document qu'il leur lut avant d'ajouter :

- II faut que j'exhume mon père et que je le brûle. - Et pourquoi le brûlerais-tu, lui demanda-t-on ? - Parce qu'il m'a caché l'existence de ce parche­min. Il l'a retiré de la Thora et des rouleaux d'Abra­ham, puis il l'a déposé dans une salle de ses réserves sans mentionner son existence à personne.

- Ô roi, ton père est mort. II est en terre et son sort entre les mains de Dieu. À quoi bon l'arracher à sa tombe ?

Lorsque Bulûqïyyâ entendit les Grands du royaume parler de la sorte, il comprit qu'ils ne le laisseraient pas agir comme il le voulait. Il les quitta et se rendit chez sa mère.

- Mère, lui dit-il, j'ai vu dans les réserves de mon père un parchemin où est décrit Muhammad, que la prière et le salut de Dieu soient sur lui. C'est un Prophète qui recevra sa mission et sera ressuscité à la fin des temps. Je suis épris d'amour pour lui et veux aller parcourir la terre pour le rencontrer. Si je n'y arrive pas, je mourrai de la passion que j'éprouve pour lui.

Il enleva ses vêtements de roi, s'habilla d'un man­teau de voyage et de chaussures de route.

- N'oublie pas de prier pour moi, dit-il â sa mère. Celle-ci pleura et lui demanda comment ils allaient faire sans lui.

- Je n'ai plus de patience, répondit Bulûqiyyâ, je remets mon sort et le tien au Très Haut.

Il sortit de la ville et se dirigea vers la Syrie sans que personne de son peuple soupçonnât son départ. Il marcha jusqu'à la côte. II y trouva un navire sur lequel il embarqua avec d’autres voyageurs.

 

 

 

Mode d’explotaion :

On relévera toutes les formules et les références  à l’islam et au Prophète Muhammad. Le professeur s’assure de la connaissance par tous les élèves des  ces références qui sont essentielles pour la compréhension du texte  :

-         Banû Isrâ'iI :  les israilites, littéralement les fils d’israel.

 
- J'atteste qu'il n'y a de Dieu que Dieu. :  le professeur explique le sens de cette formule (une référence au monothéisme en général et à l’islam en particulier) et  en quoi consiste   la  profession de foi du musulman:

J'atteste qu'il n'y a pas d'autre divinité que Dieu et que Mouhammed est Son Envoyé

En arabe:

«  Ashhadu an lâ ilâha illâ Llâhu wa anna Muhammadan rasûlu Llâh »i

Le musulman  témoigner que nul autre que Dieu ne peut être adoré et que Muhammad est Son Envoyé auprès de tous les hommes jusqu'au Jour du Jugement. La première attestation fonde le monothéisme strict de l'Islam, sans aucune association, la seconde attestation, celle qui reconnaît que Muhammad est l'envoyé de Dieu, fait du prophète le modèle pour le croyant.

Ce travail permet d’amorcer une réflexion sur le sens du mot «  ALLAH » et sur le Coran : le professeur  part des représentations des élèves. En  effet la, la connaissance de l’islam est parasitée par l’actualité immédiate : on entend parler d’intégrisme, de violence , de problèmes de banlieues, de ramadan…L’actualité mal comprise par les jeunes ( et pas seulement les collégiens !) est souvent la source de confusion. Plus que pour les autres religions, la difficulté de l’étude de l’islam réside dans le fait que le présent fait irruption de façon, parfois brutale ( cf. les divers évènements qui ont marqué l’année scolaire 2001-2002) dans le programme d’histoire. Ainsi diverses idées préconçues,  voire erronées empêchent une véritable approche de cette religion

 

¨      Allah n’est pas le dieu exclusif des musulmans :

ALLAH: c'est le nom de DIEU en arabe. C'est un mot utilisé par tous les arabophones qu'ils soient musulmans, juifs ou chrétiens.

Voici un extrait de l'Encyclopædia Universalis, , article: ALLAH :«Nom désignant en islam le Dieu unique et créateur qui a révélé son existence et ses commandements, ses promesses et ses menaces, depuis Adam jusqu’à Muhammad. Ce nom, connu avant la mission du Prophète, a pu désigner en Arabie le Dieu suprême. Il se rattache à la racine sémitique el. En arabe, ililah signifie la divinité, dieu comme nom commun. Le verbe alaha signifie adorer. Tabari rapporte, dans son commentaire du Coran, cette définition d’Ibn ‘Abbas : "Il est Celui que toute chose adore, à qui toute créature rend un culte." »

ilah signifie la divinité, dieu comme nom commun. Le verbe alaha signifie adorer. Tabari rapporte, dans son commentaire du Coran, cette définition d’Ibn ‘Abbas : "Il est Celui que toute chose adore, à qui toute créature rend un culte." »

Ainsi, le mot "Allah" est le nom réservé à Dieu dans la langue arabe (les chrétiens arabes l'utilisent aussi) et non pas "un Dieu différent de celui des chrétiens et des juifs, celui des arabes", comme nombre de personne le pense encore à notre époque. Dans la  langue arabe contrairement aux langues latines, "Allah" ne peut se mettre ni au pluriel ni au féminin.

Pour les musulmans, "Allah" est Le Dieu Unique par excellence et au dessus de toute chose que l'homme peut imaginer , comme le montre la Sourate 112 :

Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Dis: "Lui, Dieu est Un !
Dieu !... l'Impénétrable !
Il n'engendre pas; Il n'est pas engendré;
nul n'est égal à Lui !"
(Coran, sourate 112, "Al-Ikhlâs" La pûreté)

 

¨      Le Coran n’a pas été écrit par Mouhammad, le prophète de l’Islam.

Si les religions du Livre ( judaïsme et christianisme ) ont des livres sacrés, ces textes se présentent comme des textes d’inspiration divine,  Le Coran, au contraire,  se présente toujours explicitement comme la Parole de Dieu et jamais comme la parole du Prophète Mouhammad:

 

le Coran

Le message divin parvient au prophète par fragments successifs, dont l'ensemble est le Coran (récitation), la parole de Dieu.

105. Et c'est en toute vérité que Nous l'avons fait descendre (le Coran), et avec la vérité il est descendu, et Nous t'avons envoyé qu'en annonciateur et avertisseur.

106. (Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et Nous l'avons fait descendre graduellement.

Coran 1, 105-106

 

Le Coran a été révélé à Mohammed par l'ange Gabriel, par fragments. Ces fragments sont considérés comme des extraits du Livre céleste, dont sont issus aussi la Tora et l'Evangile, fragments identiques point pour point aux passages correspondant du Livre céleste, alors que la Tora et l'Evangile ont été mal transmis. A part ces altérations, le Coran est identique aux révélations antérieures.

Selon l'expression qui en vint à exprimer l'opinion majoritaire des théologiens musulmans, le Coran est considéré comme "parole éternelle et incréée de Dieu ". Dieu étant un "parlant", le Livre céleste dont est issu le Coran est présent de manière latente en Lui.

Le Coran est considéré comme tellement parfait (car œuvre divine) qu'il est considéré comme absolument inimitable. C'est le dogme de l'inimitabilité du Coran .

 

Période de révélation : 612- 632

Nombre de Sourates : 114

Nombre de Versets : 6536

Sourate la plus longue : 282 versets

Sourate la plus courte : 3 versets

le Coran est composé de cent quatorze chapitres, ou sourates (de l’arabe al-sura ), subdivisés en versets (ayat :  aya en arabe veut dire signe) et classés selon un ordre de longueur décroissante, mode de classement qu’on retrouve en plusieurs types de recueils poétiques ou philologiques constitués dans le monde sémitique. Cette ordonnance purement formelle ne correspond, ni à un classement par matières, ni à un classement chronologique.  Seule la fatiha, la première sourate du coran

D'un point de vue historique, on distingue les sourates de la période mecquoise (610-622) et celles de la période médinoise.

¨      Période mecquoise :

 

Les sourates de cette époque sont marquées par :

- des prédictions eschatologiques, des exhortations à se préparer au Jugement Dernier. Il s'agit de convertir les hommes à la foi dans le Dieu unique, créateur et maître de la  résurrection  des morts, au jugement dernier, à l'enfer et au paradis.

-  On y trouve de longues tirades sur les prophètes antérieurs à Mohammed.

- Le Coran s'étend longuement sur les louanges de Dieu. Il Le voit intervenant dans les phénomènes de la nature et dans les vicissitudes de l'histoire, et par contraste, parle avec sarcasme de la faiblesse des faux dieux.

-         On y trouve aussi de longues descriptions de la béatitude des bienheureux (au paradis) et des tourments infinis des damnés (en enfer)

 

II. Période médinoise (après l’hégire)

 

On rencontre dans les sourates médinoises des versets  d'une très haute importance pour l'élaboration future de la Loi islamique. Certains  concernent le rapport de la nouvelle religion avec les autres religions monothéistes.

D'autres forment les éléments organiques du droit civil (mariage, répudiation, héritage, transactions commerciales) , ou pénal ( répression des crimes et délits)

 

 

 

 

Pour aller plus loin, on pourra s’appuyer sur  : Dictionnaire élémentaire de l'Islam, par Tahar Gaïd (Alger, Office des publications universitaires, 2e édition, 1986).

CORAN
Il serait prétentieux de parler du Coran en quelques lignes. D'ailleurs, tout ce dictionnaire traite de la question sans jamais épuiser le sujet. Des indications supplémentaires sont néanmoins susceptibles de compléter quelque peu les différents chapitres étudiés.

Le Coran n'est pas une oeuvre créée de toute pièce par un poète (châ'ir) si génial, soit-il, ni celle d'un devin (kâhin) aux puissances occultes. C'est une Révélation communiquée par Dieu à Son Prophète : " c'est là, en vérité, la parole d'un noble Prophète ; ce n'est pas la parole d'un poète ; -votre foi est hésitante - ce n'est pas la parole d'un devin ; comme vous réfléchissez peu ! - c'est une Révélation du Seigneur des mondes ! " (S. LXIX, 40 à 43), "Oui, le Coran est une Révélation du Seigneur des mondes " (S. XXVI, 192).

Le Coran n'étant pas le produit de sa propre réflexion, le Prophète, au moment de la " descente " (tanzîl) des versets, les répétait afin d'en retenir le sens et les expressions. Dieu lui ordonna de s'abstenir d'user de ce procédé car Il lui appartenait de réunir la récitation et de la faire comprendre à Ses créatures : " Ne remue pas ta langue en lisant le Coran comme si tu voulais hâter la révélation. Il nous appartient de le rassembler et de le lire. Suis sa récitation lorsque nous le récitons ; c'est à nous qu'il appartient, ensuite, de le faire comprendre " (S. LXXV, 16 à 19).

Le Messager de Dieu recevait la Parole divine par l'intermédiaire de l'ange Gabriel, nommé " l'"Esprit fidèle " par le Coran. Le Prophète, en sa qualité d'avertisseur, la transmettait à son tour aux hommes : " L'Esprit fidèle est descendu avec lui sur ton coeur pour que tu sois au nombre des avertisseurs " (S. XXVI, 194, 195).

La Révélation se produisait ainsi : illettré, donc incapable de lire les livres sacrés encore moins en araméen ou en hébreux, l'Envoyé de Dieu recevait le message d'une façon auditive. Il percevait un fort tintement de cloche. Il était saisi d'une fièvre si intense qu'une sueur abondante coulait de son front y compris pendant les périodes de grand froid. Il pâlissait et rougissait et tous ses membres tremblaient. Son corps s'alourdissait d'une manière telle qu'un jour son chameau ploya sous son poids.

Le Coran fut révélé graduellement durant plus de vingt ans, selon les circonstances politiques et religieuses. Ceci explique sa composition fragmentaire de sorte que les thèmes ne sont pas regroupés par chapitres.

Le Livre sacré n'a pas été recensé selon l'ordre chronologique de la Révélation mais selon la longueur des sourates. Il en renferme cent quatorze de longueurs inégales. La plus courte comprend trois versets et la plus longue en englobe deux cent quatre-vingt-six. Certaines, révélées à La Mekke, d'autres à Médine, ont reçu un titre ; la vache, la fourmi, la caverne, les fractions, etc. Postérieurement au Prophète, le Coran fut divisé en soixante parties (hizb) et aussi en deux cents parties appelées " rubû' ". Chaque sourate se compose de plusieurs versets (âyât). Le Coran en comprend six mille deux cent dix-neuf qui sont autant de signes et de miracles. Le mot âyâ est souvent accompagné d'un adjectif comme clair, évident... car son objet consiste à convaincre les hommes.

Du temps du Prophète, les versets coraniques étaient mis par écrit sur des os plats, des pierres, des peaux, des feuilles de palmiers... et aussi appris par coeur intégralement ou en partie par les croyants. Abu Bakr rassembla tous ces fragments sur le conseil d'Omar et les réunit en un seul opuscule. Un comité se chargea de ce travail. Cette décision fut prise à la suite de la mort de plusieurs lecteurs du Coran lors de la guerre engagée contre le faux prophète Musaïlima. Il était à craindre la disparition à la longue du texte sacré. La recension officielle de ce dernier se réalisa définitivement sous le khalife Othmane qui mit ainsi fin à la diffusion d'autres écrits légèrement incorrects.

Différentes expressions désignent le Coran dont le style varie suivant les époques de la Révélation. Outre le mot qur'ân qui dérive de la racine qara'a (réciter, lire), les quelques autres termes qui s'y appliquent sont çuhuf (feuilles), Kitâb (livre) ; deux appellations qui se réfèrent également aux Livres antérieurs à la prédication du Prophète, Furqân qui définit aussi l'Écriture confiée à Moïse, et aussi la " Mère du Livre " : " Dieu efface ou confirme ce qu'il veut. La Mère du Livre se trouve auprès de lui " (S. XIII, 39). Si les mêmes vocables sont parfois attribués aux Écritures, c'est parce que celles-ci proviennent toutes de la même source céleste.

Le mot qur'ân revient fréquemment dans le Livre, accompagné de différents qualificatifs : karîm (noble), hakîm (plein de sagesse), madjîd (glorieux), 'azîm (très grand), etc. En outre, Dieu compare le Coran à une lumière destinée à montrer aux hommes la seule voie à suivre : "O vous les hommes ! une preuve décisive vous est parvenue de la part de votre Seigneur : nous avons fait descendre sur vous une lumière éclatante " (S. IV, 174). Cette lumière avait été répandue sur l'humanité, et continue à se répandre, par une lampe, en l'occurrence, le Prophète : " O toi, le Prophète ! Nous t'avons envoyé comme témoin, comme annonciateur de bonnes nouvelles, comme avertisseur, comme celui qui invoque Dieu -avec sa permission- et comme un brillant luminaire " (S. XXXIII, 45, 46).

Le Coran a été révélé en arabe pour être compris, à l'origine, par un peuple arabe : "c'est une Révélation en langue arabe claire " (S. XXVI, 195), "Oui, nous avons fait un Coran en arabe ! -Peut-être comprendrez-vous " (S. XLIII, 3). Il est considéré comme éternel et incréé. Le texte que nous possédons est une copie dont le prototype " Umm al-Kitâb " (la Mère du Livre) est conservé au ciel sur une Table (lawh) bien gardée : " Ceci est, au contraire, un Coran glorieux écrit sur une Table gardée ! " (S. LXXXV, 1, 22). Il est du point de vue phonétique, graphique et linguistique identique à l'original céleste. Sa reproduction est inimitable (i'djâz) : " Dis : si les hommes et les Djinns s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne produiront rien qui lui ressemble, même s'ils s'aidaient mutuellement " (S. XVII, 88).

Il est recommandé de lire et de relire le Coran, de le réciter à haute voix, tel est le conseil donné par Dieu au Prophète et à tous les musulmans : " Tiens-toi debout, en prière, une partie de la nuit, la moitié ou un peu moins ou davantage et récite avec soin le Coran" (S. LXXIII, 2, 3, 4), " Récitez donc à haute voix ce qui est possible du Coran " (S. LXXIV, 20). Beaucoup de Musulmans l'apprennent par coeur dès le jeune âge.

Le Tout-Puissant incite les hommes à se pencher d'une manière clairvoyante sur les données du Coran et à prendre comme base de réflexion les prescriptions temporelles et spirituelles ainsi que les exemples historiques qui y sont contenus et qui définissent la conduite à adopter dans la vie : "Nous avons exposé tout ceci dans ce Coran pour que les hommes réfléchissent" (S. XVII, 41), " Ceci est, pour les hommes, un appel à la clairvoyance, une Direction et une Miséricorde en faveur d'un peuple qui croit fermement " (S. XLV, 20).

Cette Direction est universelle car le Coran ne révèle pas une religion destinée à une seule race, à une catégorie déterminée d'hommes. L'essence de son enseignement était déjà contenu dans les Livres anciens : "Ceci se trouvait déjà dans les Livres des Anciens " (S. XXVI, 196). Le Livre saint est en effet un rappel des " feuillets " d'Abraham, de la Loi de Moïse, des Psaumes de David, de l'Évangile de Jésus... Dieu revient sur cette affirmation quatre fois en employant la même formulation et dans la même sourate : " Oui, nous avons facilité la compréhension du Coran en vue du rappel. Y a-t-il quelqu'un pour s'en souvenir ? " (S. LIV, 17, 22, 32, 40).

Le Coran a inspiré des oeuvres littéraires, juridiques, historiques, artistiques, scientifiques, etc. La création étant continue, grâce à l'aide de Dieu, de nouvelles théories politiques, économiques, sociales, de nouvelles inventions scientifiques peuvent être conçues en tenant compte de la marche de l'histoire qui est impitoyable à l'égard des traînards. Tous les problèmes de la vie sont contenus dans le Coran. Ils n'existent certes pas sous forme de recettes de cuisine mais bien potentiellement. Il s'agit de confronter, chacun dans son domaine et sa spécialité, la Réalité au Livre sacré et d'y découvrir les moyens de résoudre ces problème

Dictionnaire élémentaire de l'Islam, par Tahar Gaïd (Alger, Office des publications universitaires, 2e édition, 1986).

 

 

 

 

 

 

-         On lava son corps, on l'apprêta :

Des renseignements  peuvent s’avérer nécessaire sur  les rites funéraires en islam sachant que  le conte des Mille et Une Nuits est fortement marqué par cette religion. Le professeur amènera les élèves à évoquer les points communs et les différences avec les rites funéraires chrétiens.

Pour ce faire un travail de documentation et de recherche est nécessaire. En ce qui nous concerne  nous avons utilisé les ressources de l’Internet afin de trouver les données qui nous intéressent.

On a pu ainsi appréhender les pratiques funéraires des musulmans d’aujourd’hui.

LA TOILETTE MUSULMANE

La toilette musulmane est l'élément le plus important des rites funéraires en Islam. Y pourvoir est un devoir sacré que le musulman réserve à son prochain.

Agé ou jeune, entier ou non, le corps d'un défunt doit être lavé.

La toilette du musulman intrigue les occidentaux par son aspect mystérieux, mystique même et par la force obligatoire qu'elle exerce sur les croyants. Les musulmans sont d'ailleurs réticents lorsqu'on leur demande de préciser la méthode adoptée pour nettoyer le corps. En fait, si la toilette s'impose avec une telle vigueur, c'est parce qu'elle représente un devoir des vivants à l'égard du défunt.

D'ABORD UNE PRE-TOILETTE

Quelques minutes après la mort, une pré-toilette est pratiquée par le plus intime du défunt, souvent dans le secret car les musulmans sont pudiques et chastes. Le corps ne peut être connu que par le plus proche. Après la mort la toilette d'une femme est effectuée par des femmes, celle d'un homme par des hommes. Seules exceptions, le mari peut laver sa femme et une mère peut laver son fils jusqu'à l'âge de six ans.

Il existe une autre nuance qui, bien que n'étant pas elle-même directement dans la doctrine de l'Islam en découle cependant indirectement. En effet, la pré-toilette met le corps du défunt en "conformité" avant qu'il ne soit confié pour la toilette rituelle proprement dite.

Les musulmans sont théoriquement imberbes par épilation du sexe, s'ils respectent les prescriptions traditionnelles.

Tous ne le font pas, loin s'en faut et la pré-toilette peut également servir à épiler le corps du défunt, à l'exception des filles vierges pour qui la toison pubienne est considérée comme l'empreinte de Dieu.

Le sexe des hommes est donc rasé et celui des femmes épilé par un arrachement à la main.

Un récipient d'eau est chauffé dans lequel on mélange du henné, lequel est censé garder souples les muscles du défunt et faciliter ainsi la deuxième toilette. Les rejets éventuellement survenus pendant le trépas sont nettoyés. On asperge tout le corps avec l'eau mélangée au henné, lequel masque la couleur naturelle de la peau en la colorant.

AU DOMICILE

La famille s'occupe de tous les préparatifs et fait chauffer de l'eau. Elle n'est ni froide, ni bouillie. On y ajoute de l'alcali, de l'eau de rose ou toutes sortes d'essences sans alcool.

L'usage d'une eau de toilette est proscrit à cause de sa teneur en alcool. En Orient, on ajoute 300 grammes de feuilles fraîches de lotus dans l'eau tiède. Le corps est souvent parfumé par une macération de camphre et de feuilles de myrte dans de l'huile de cèdre, à défaut une huile neutre. Il faut deux serviettes de tissu pour enrouler autour de la main et deux carrés de ce même tissu pour couvrir les organes génitaux du défunt.

Le corps est placé sur une table en bois blanc, de 2 mètres sur 1,20 mètre et d'une hauteur d'environ 50 cm. Souvent, cette table est gardée à la mosquée, ainsi que les ustensiles, seaux, éponges nécessaires.

A L’HOPITAL

Une personne expérimentée et honorable doit diriger la toilette, aidée la plupart du temps par une personne plus jeune.

Celle qui dirige doit obligatoirement avoir accompli le pèlerinage en lieux saints.

Les deux intervenants peuvent être raisonnablement payés pour leur service, "à hauteur du prix d'un tablier et d'une paire de chaussures" dit la coutume.

Le corps est posé sur la table et déshabillé en coupant les vêtements le long de leurs coutures. L'opération se déroule en milieu clos coupé des regards extérieurs.

Elle se décompose en trois étapes :

  1. Le nettoyage du corps
  2. les ablutions rituelles avec prières spéciales
  3. le lavage et onctions de parfums.

Le corps est dirigé face à l'est, tête à l'ouest.

Pour le nettoyage, l'eau est versée en abondance sur le corps de manière à cequ'elle touche toutes les parties de celui-ci. Le nettoyage est pratiqué par une personne pieuse et honnête.

Il commence par un savonnage général du corps dans l'ordre suivant : la tête, puis le dos, main droite, main gauche, pied droit puis pied gauche. Pour les femmes, les cheveux sont dénoués et lavés.

Ensuite, on nettoie les parties sexuelles, théoriquement en laissant dessus le carré de tissu. Sinon, l'opérateur tourne son regard dans une autre direction. Le corps est ensuite rincé à grande eau. Les parties du corps ont été savonnées et grattées à l'aide d'un torchon enroulé autour de la main. L'opérateur jette le torchon usagé dans un plastique ainsi que le premier carré de tissu qui est vite changé sans regarder. Enfin, le buste du défunt est relevé et l'abdomen massé jusqu'à la libération complète de ce que les intestins contiennent. A la suite de quoi, le siège est nettoyé avec du coton et de l'eau.

A la différence des pratiques occidentales où l’on empêche les écoulements et dégagements gazeux, les musulmans bouchent également tous les orifices, sauf la bouche, non pas pour protéger l'environnement des émanations, mais pour protéger l'âme contre toute impureté extérieure pouvant rentrer par les orifices durant la période où elle est sensée être encore à l'intérieur du corps. La toilette est donc en partie motivée par la volonté de défendre l'âme du défunt.

Source :http://www.obseques-liberte.com/rites-funeraires-religion/islam.htm

 

 

-         Thora :

C’est ainsi que l’islam désigne la Bible juive.  La Bible  juive ne comporte pas les mêmes livres que la Bible Chrétienne.  La Torah  correspond dans le judaisme à 5 livres.

 

La Bible juive

Dans sa préface à l'œuvre de son grand-père, l'éditeur grec du livre de ben Sira (appelé aussi Siracide ou Ecclésiastique) écrit ceci vers 130 av. J.-C. : '' Mon grand-père, qui s'était adonné par dessus tout à la lecture de la Loi, des Prophètes et des autres livres de nos pères, et qui y avait acquis une grande maîtrise, fut amené à écrire lui aussi sur l'instruction et la sagesse, afin que ceux qui aiment le savoir, s'étant familiarisés avec ces sujets, progressent encore davantage dans la vie selon la Loi.''

Cette préface à un livre que les rabbins vénèrent sans l'avoir retenu dans leur ''canon'' nous renseigne sur le fait qu'au 2e siècle avant notre ère, il existait une répartition des saintes écritures en 3 recueils : la Loi (en hébreu ''Torah'') les Prophètes (en hébreu ''Neviim'') et les autres livres (ou Écrits, en hébreu ''Ketouvim''). Cette tripartition sera réaffirmée à la fin du 1er siècle lorsque des rabbins réunis dans la ville de Yavneh (Jamnia), à 40 kms à l'ouest de Jérusalem, fixeront la liste des livres ''inspirés'' par Dieu.


La Loi ou Torah comprend 5 livres nommés par le premier mot du livre :
- Berechit (Au commencement)
- Chemot (Les Noms)
- Wayiqra (Et il dit)
- Bamidbar (Dans le désert)
- Debarim (Les paroles)

Ces titres correspondent à Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome. La base de la relation d'alliance entre YaHWeH (Le Seigneur) et le peuple d'Israël y est consignée et mise sous l'autorité de Moïse. La Torah évoque la naissance du monde et du peuple et donne les commandements pour vivre.


Les Prophètes ou Neviim sont divisés en deux parties de 4 livres chacune :
- les 4 ''prophètes premiers'' : Josué, Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois
- les 4 ''prophètes derniers'' : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, les Douze ; les Douze regroupe les livres de Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie.

Tous ces livres, les premiers plus historiques, les derniers rapportant des paroles prophétiques, nous font suivre les infidélités du peuple au cours de l'histoire et les efforts des prophètes pour restaurer l'alliance.


Les Écrits ou Ketouvim comprennent 11 livres.
Au début, les Psaumes, les Proverbes et le livre de Job.
Ensuite, 5 livres poétiques lus lors des fêtes d'Israël : Ruth, Cantique des Cantiques, Qohélet, Lamentations, Esther.
Enfin 3 livres divers : Daniel, Esdras + Néhémie, 1 et 2 Chroniques.

Ils invitent à méditer, de manière multiforme, la relation d'alliance inscrite au cœur de l'existence.


La tradition rabbinique a désigné cet ensemble de 24 livres par les initiales des trois recueils : TNK (prononcer Tanakh).

                                                                                                                                                         

 

-         Muhammad :

 

Mouhammad ( Mahomet  dont le nom veut dire en arabe le « loué »)  naît vers 570 de notre ère dans une famille noble mais pauvre. Son grand-père , Abd-al-Moutalib était le chef des Banou Hachim, un des clans de la Tribu  de Qouraych, tribu qui dominait La Mecque .Son père mourut avant sa naissance, et sa mère peu de temps après. Il fut élevé par son grand-père et à la mort de ce dernier par son oncle.

En grandissant, il devint connu pour sa loyauté, sa sincérité et sa générosité, et on allait le trouver pour qu'il règle les différents. Les historiens le décrivent comme calme et méditatif. Muhammad était d'une nature profondément religieuse, et avait depuis longtemps détesté la décadence de sa société. Il prit pour habitude de se retirer pour méditer dans la Caverne, au sommet de Jabal al-Nur, ( la 'Montagne de la Lumière'), près de La Mecque .

 

Vers 610, à l'âge de 40 ans, pendant une de ces retraites spirituelles, Muhammad reçut sa première révélation de Dieu par l'ange Gabriel.

1. Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé,

2. qui a créé l'homme d'une adhérence.

3. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble,

4. qui a enseigné par la plume [le calame],

5. a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas.

Coran, 96, 1-5

 

Cette révélation, qui a continué  pendant vingt-trois ans, est connue sous le nom de Coran. Le prophète  a commencé à réciter les paroles qu'il avait entendu de Gabriel, et à enseigner  la vérité que Dieu lui a révélé d’abord à son entourage le plus proche puis progressivement aux autres. Pendant 12 ans, il prêche la nouvelle religion subissant, lui et ses partisans ( de plus en plus nombreux mais encore minoritaires) la persécution infligée par les Qouraychites.

 

Cette persécution atteint  une telle intensité  (le prophète ayant perdu tous ses protecteurs : son oncle, son épouse…) qu'en 622, Dieu lui donna l'ordre d'émigrer. Cet événement, l'Hégire, 'émigration', marque le début du calendrier musulman.( voir plus loin : le calendrier et les fêtes musulmanes)  Il laisse  donc La Mecque pour la ville de Médine (environ 390km au nord). Après plusieurs années, le Prophète, et ses compagnons, retournent  à La Mecque, et établissent définitivement l'Islam.

Avant la mort du Prophète à l'âge de 63 ans, la plus grande partie de la péninsule arabique était Musulmane,

 


suite

[1] On a évoqué ce récit dans notre  travail consacré à Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes.  On pourra se reporter au résumé

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Bulûqiyyâ1
Bulûqiyyâ2
Bulûqiyyâ3
La fin du conte
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Dernière modification : 03 janvier 2008