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La Structure du conte

 

 


 

 

            Activités

                         pédagogiques

TEXTE

Modalités pédagogiques

ORAL/

ANALYSE D’IMAGE

Savoirs communiqués ou découverts concernant un aspect religieux de la culture

activités

Savoirs découverts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Structure du conte

L’ensemble de l’œuvre :

 

   dégager les étapes essentielles

schéma narratif

Correction du résumé

 

Fonctionnement du texte narratif

Schéma narratif

Séquences

Episodes

Récit cadre

Situation de communication

Enonciation

narrateur

 

 

 

 

 

Lors de cette première approche du conte, notre objectif est d’amener les élèves à  percevoir le fonctionnement du système narratif de l’œuvre : nous verrons comment les différentes voix se superposent et comment les récits s’imbriquent les uns dans les autres. :

-         le récit cadre ( Hassib) est initiatique

-         Bulûqiyyâ est apocalyptique. C’est un conte d’inspiration religieuse.

-         Djânshâh est un conte d’amour ( un récit d’amour entre un mortel et une « jinia »[1].

 

Un schèma simple permettra d’illustrer l’imbrication de ces différentes histoires.

 

 

 

 

 

 

Ce premier  travail permettra  d’appréhender l’œuvre dans sa globalité, de  soulever des questions et surtout de préparer l’étude approfondie de certains passages sélectionnés par l’enseignant.

 

 

 

Résumé du conte :

 

(Nous empruntons  ce résumé à Jamel Eddine Bencheikh : Les Mille et Une Nuits ou la parole prisonnière. Paris, Gallimard, 1988. )

 

Un sage de la Grèce, Daniel, qui n'a pas de fils, perd un jour ses livres dans un naufrage et n'en sauve que cinq feuilles; elles rendront savant le fils qui naîtra de lui. L'enfant, Hâsib (Gâmasb), vient au monde après la mort de son père, et les astrologues lui prédisent science et longue vie s'il échappe, dans sa jeunesse, à un grand danger.

Sa mère n'ayant pas réussi à le guérir de sa nonchalance en le mettant à l'école, puis à un métier, enfin en le mariant, lui donne un âne, une hache et une corde pour qu'il fasse le bûcheron avec des voisins. Surpris un jour par un orage avec ses compagnons, il trouve dans une caverne, où il s'est réfugié avec eux, une fosse pleine de miel: ses compagnons emportent le miel en plusieurs fois pendant qu'il monte la garde pour eux, s'enrichissent et, pour qu'il ne réclame pas sa part, abandonnent Hâsib qu'ils ont fait descendre une dernière fois pour vider la fosse.

Il sent tomber sur lui un scorpion; cherchant d'où il est venu, il découvre une petite ouverture, qu'il agrandit et qui le mène à une galerie et à une porte, et, de là, à un lac.

 

Au bord est une colline de pierres précieuses où se dresse un lit d'apparat entouré de douze mille sièges d'or. Il s'assied sur le trône, s'y endort et, réveillé par le bruit, se voit entouré par des serpents. L'un deux s'approche portant sur le dos un bassin d'or dans lequel est un brillant serpent à visage de femme : c'est la reine, qui le reçoit hospitalièrement et, pour le garder, lui raconte l'histoire de Bulûqiyyâ.

Bulûqiyyâ

 

Fils du roi des Hébreux du Caire, Bulûqiyyâ trouve, à la mort de son père, un texte extrait de la Thora qui annonce la mission de Muhammad. Plein d'amour pour le Prophète à venir, Bulûgiyyâ part à sa recherche. Il séjourne dans deux îles, où il rencontre la reine des serpents, Yamlikha, puis arrive à Jérusalem. Il y rencontre un savant nommé °Uffân. Celui-ci le persuade de l'accompagner à la recherche du sceau de Salomon, qui confère la puissance, et de l'eau de jouvence qui confère l'immortalité. Ils se rendent d'abord sur l'île où séjourne la reine des serpents. Ils la capturent, afin de lui faire dire où se trouve la plante dont le suc permet de marcher sur les eaux. Ils peuvent ainsi franchir les sept mers et parvenir à la grotte où repose Salomon. °Uffân est réduit en cendres par le dragon gardien du tombeau. Bulûqiyyâ est sauvé par Gabriel qui lui annonce que le temps de Muhammad n'est pas encore venu.

Il entreprend son voyage de retour et franchit de nouveau les sept océans. Il aborde en chacun d'entre eux sur une île où il fait des rencontres merveilleuses Il finit par arriver au royaume du roi Sakhr. Celui-ci lui fait une description des sept marches de l'enfer. Il lui narre aussi la création du Diable. Puis il met à sa disposition un cheval qui parcourt en deux jours l'équivalent de soixante-dix mois de route. Bulûgiyyâ arrive chez le roi Barakhiyya et va poursuivre un long périple qui lui fera rencontrer: l'ange Mikhâyîl, préposé à l'alternance du jour et de la nuit; dans une prairie arrosée par sept fleuves, les quatre anges qui ont respectivement un visage d'homme, de fauve, d'aigle et de taureau; au mont Qâf, qui entoure le monde, l'ange maître des ébranlements de l'univers. Cet ange lui fait la description des territoires inaccessibles qui se situent au-delà du mont Qâf : la terre Blanche peuplée d'anges qui chantent les louanges de Muhammad; la montagne de neige et de feu à cinq cents années de marche du mont Qâf; les quarante terres, chacune quarante fois plus étendue que la nôtre, peuplées d'anges qui prient pour le peuple de Muhammad. Bulûgiyyâ reçoit l'explication de l'organisation du monde et de l'équilibre de l'univers: les sept terres soutenues par un ange se tenant sur un rocher porté par un taureau, le tout reposant sur un poisson nageant dans une mer immense. Sous la mer se trouve un feu, puis un serpent qui garde en son sein toutes les flammes de l'enfer.

Bulûgiyyâ arrive ensuite à une porte gardée par un lion et un taureau, porte que lui ouvre Gabriel. Il trouve, au-delà, le confluent des deux mers. Des anges lui disent qu'ils se trouvent là sous le trône de Dieu. Ce sont eux qui fournissent d'eau toutes les mers et tous les fleuves du monde.

Bulûgiyyâ continue son chemin et croise les archanges Gabriel, Michel, Isrâfîl et tAzrâ'il, qui vont combattre un dragon monstrueux. Il va ensuite trouver un jeune homme qui sanglote assis entre deux tombes. C'est Djânshâh.

 

 

Djânshâh.

 

Tighmüs, roi du pays de Kâbul, épouse la fille du roi de Khurasân. Il lui naît un fils, Djânshâh. Celui-ci a quinze ans lorsqu'il s'égare au cours d'une partie de chasse. Il se retrouve en mer et visite successivement une première île où les hommes parlent comme les oiseaux et se divisent en deux pour se reproduire, puis une deuxième, jadis visitée par Salomon et habitée par des singes qui font du jeune prince leur roi. Il les conduit dans leur bataille contre les fourmis géantes, puis arrive à leur échapper. Il arrive au fleuve du Sabbat qui s'arrête de couler le samedi, puis dans la ville des juifs.

Djânshâh entre au service d'un personnage qui le conduit au pied d'une haute montagne au sommet de laquelle il doit être transporté, cousu dans la dépouille d'une mule, par un aigle. Là-haut, il trouve une grande quantité de pierres précieuses qu'il jette au marchand. Celui-ci s'éloigne sans lui indiquer comment il peut redescendre. Il suit la chaîne de montagnes durant deux mois et finit par trouver une brèche qui lui permet de descendre. Il s'engage dans une belle vallée et arrive à un château. C'est celui du cheikh Nasr, maître des oiseaux du monde pour le compte de Salomon. Nasr conseille à Djânshâh d'attendre la réunion annuelle des oiseaux afin que l'un d'entre eux le charge et le ramène chez lui. Il donne e au prince les clefs du château en lui permettant de visiter toutes les pièces, sauf une. Le jeune homme se laisse tenter, ouvre la porte interdite et débouche sur un magnifique paysage: au bord d'un lac, au milieu dune forêt, se dresse un superbe palais. Trois grands oiseaux se posent sur le bord du lac et retirent bientôt leur habit de plume. Ce sont en réalité trois jeunes filles. Djânshâh leur parle et tombe éperdument amoureux de la plus jeune d'entre elles. Mais elles revêtent leur habit de plume et s'en vont.

Accablé de chagrin, le prince attend durant une année le retour des jeunes filles. Lorsqu'elles reviennent, il se saisit de leur habit de plume et fait promettre à la princesse Shamsa de l'épouser. Elle le ramène par la voie des airs à Kâbul. Le mariage est célébré. On construit un palais en l'honneur de Shamsa. Mais celle-ci finit par retrouver l'habit de plume que Djânshâh avait pourtant fait sceller dans les fondations du palais. Elle s'envole en laissant un message d'amour à son époux quelle prie de venir la rejoindre au palais des Joyaux.

C'est à ce moment-là que le royaume est envahi par le roi de l'Inde venu venger une offense. La bataille fait rage. Les champions s'affrontent. Après un premier succès, Tighmûs recule devant un ennemi qu'un allié renforce. Kâbul sera bientôt assiégé. Djânshâh quitte la ville pour aller secourir son père à la tête d'une troupe. Mais, à la première halte, il quitte ses cavaliers et se dirige vers Bagdad où il espère trouver une caravane qui le conduira à la ville des juifs. Il arrive à retrouver la vallée des fourmis et, de là, refait exactement son premier itinéraire jusqu'au château du cheikh Nasr.

Nul n'y connaît le palais des joyaux. Plusieurs oiseaux géants transportent le jeune homme successivement chez le roi des animaux sauvages, chez celui des génies du pays, puis chez un ascète sorcier, qui vit depuis le temps de Noé. Finalement, un dernier oiseau le transporte jusqu’à  la montagne de cristal, au-delà du mont Qâf.  Poursuivant sa route, Djânshâh aperçoit le palais des Joyaux où il retrouve la princesse Shamsa. . On célèbre le mariage une deuxième fois. Après deux années passées dans sa belle-famille, le prince décide de rendre visite à son père. Il part à la tête d'une forte troupe de génies, trouve Kâbul assiégé et les défenseurs réduits au désespoir. Les génies détruisent l'armée ennemie et font prisonnier le roi de l'Inde. Tout le monde se retrouve et le mariage est célébré encore une fois. Le couple a décidé de passer une année dans chacune des familles. Quelques années plus tard, en revenant vers Kâbul, au cours d'une halte, Shamsa se baigne dans une rivière où elle est piquée par un serpent. Elle meurt. Djânshâh creuse deux tombes, l'une où il enterre Shamsa et l'autre près de laquelle il attendra sa propre mort. C'est là que le trouve Bulûqiyyâ.

 

. Bulûqiyyâ (fin)

Bulûgiyyâ laisse Djânshâh et poursuit sa route. Il arrive dans une île où sous un arbre à grande feuilles,  est une table mise,. Les amis de Dieu viennent festoyer  une. fois par semaine; ils sont servis par un oiseau du paradis aux pattes d'argent  et au bec de rubis. . Après le dîner arrive al-Khidr qui lui apprend qu'il est à une distance de quatre-vingt-quinze ans du Caire, et qui va le reconduire en faisant un seul pas. Bulûqiyyâ ferme les yeux, les rouvre et se trouve devant la porte de sa maison. Un peu plus tard, il veut revoir la reine des serpents, mais celle-ci est absente, et celle qui la remplace ne peut lui donner l'herbe de jeunesse et d'immortalité qu'il venait chercher.

 

Hâsib ( fin)

 

Hâsib demande alors de nouveau à retourner chez lui et, moyennant un nouveau serment de ne jamais entrer dans un bain, la reine le renvoie sur terre sous la conduite d'un serpent. Bien accueilli par sa mère et sa femme, il fait annoncer son retour à ses compagnons. Ceux-ci, qui se sont enrichis, lui font chacun cadeau de la moitié de leur fortune.

Un jour, Hâsib, qui a toujours refusé daller au bain, s'y laisse entraîner parce qu'un baigneur jure que, s'il n'y entre, il répudiera par trois fois ses femmes. Quand il y est, on vient le chercher de la part du roi, atteint de l'éléphan­tiasis, qui sait que le remède est au pouvoir de la reine des serpents. Hâsib dit qu'il ne la connaît pas; mais on produit un livre annonçant ce qui lui est arrivé et disant que l'homme qu'on cherche verra son ventre se noircir en entrant au bain : c'est à ce signe qu'on l'a reconnu. Comme il nie toujours, on le bat et on le flatte si bien qu'il consent à montrer d'où il est revenu. Il mène le vizir et sa suite au puits; le vizir, qui est sorcier, brûle des parfums et prononce des formules magiques. On entend un bruit terrible, au point que plusieurs personnes en meurent. Dans un plat d'or, porté par un serpent, paraît la reine qui se plaint de Hâsib, tout en reconnaissant que tel était le destin. Elle défend au vizir de l'approcher et se fait porter sur la tête de Hâsib.

La reine dit à ce dernier de laisser le vizir la couper en trois. Mandé par le roi, il lui enjoindra de mettre à part la première écume, de la boire pour se guérir de tout mal et de lui garder la seconde écume. La reine l'avertit défaire le contraire, de porter sa chair au roi, de lui en faire manger trois fois en trois jours, en ayant soin chaque fois de le couvrir, de le faire dormir, puis boire, et, enfin, de le faire encore dormir.

Tout se passe comme la reine l â annoncé. Hâsib boit la seconde écume, fait croire au vizir qu'il souffre et lui donne la première : le vizir tombe mort. Dès qu'il a bu, Hâsib devient savant; se rendant chez le roi, il lève la tête et comprend les mystères du ciel; la baissant, il découvre les secrets de la terre, de ses plantes, de ses métaux, etc. : ce qui lui fait connaître la médecine.

Le roi s'afflige de la mort de son ministre, qui devait le guérir; mais Hâsib lui applique la recette de la reine des serpents et lui rend la santé. Le roi le prend pour vizir et le comble de cadeaux : ceux qui lui feront des présents les auront faits au roi. On le reconduit en pompe chez lui et tout le monde vient le féliciter; il met la main sur les biens du vizir et reste très savant.

Il demande un jour à sa mère ce que son père Daniel a laissé en fait de livres ou d'autres choses. Elle lui apporte les cinq feuilles, que Daniel lui a enjoint de remettre à l'enfant attendu, si c est un fils.

Hâsib apprend toutes les sciences et vit heureux jusqu'à sa fin.

 

 

suite


 

[1]  Voir plus loin le statut des Djiins selon l’islam et selon le Coran

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Dernière modification : 03 janvier 2008