Remonter Editorial Les Amis De l'IFEER Formations Pédagogie Bibliographie Sessions de L'IFER Presse Conférences Notes de lecture Nos Sites Favoris Glossaire des termes

Hassib2


 

 

Remonter

Une naissance miraculeuse

 

 

 


 

 

            Activités

                         pédagogiques

TEXTE

Modalités pédagogiques

ORAL/

ANALYSE D’IMAGE

Savoirs communiqués ou découverts concernant un aspect religieux de la culture

activités

Savoirs découverts

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le début du conte 

 

- une naissance miraculeuse

- la rencontre avec la Reine des serpents

 

 

 

 

- Le Coran

- Coran et intertextualité

- La naissance de Jésus et de Saint Jean selon le Coran

- Les Djinns

 

 

Texte d’étude (p. 313_315)

 

 

 

Une naissance miraculeuse

 

 

On raconte qu'il y avait au temps jadis, il y a bien, Longtemps, un sage grec nommé Daniel qui avait de nombreux disciples. Tous les sages de la Grèce s’inclinaient devant son autorité et rendaient hommage à  son savoir. Mais cette haute fortune n'avait pu faire qu'il eût une descendance mâle.

Il était  là une nuit, pensif, à se lamenter sur l'absence d’un fils  qui hériterait de ses connaissances. Il lui vint à l’esprit que Dieu - gloire à Lui le Très Haut- répondrait à l'appel de quiconque s'en remettrait à Lui. Car Il ne poste pas de sentinelle à la porte de Sa grâce et donne à qui Il veut sans compter. Il ne renvoie qui vient Le supplier, mais lui donne largement et le comble de Ses biens.

Daniel demanda donc à Dieu, le Très Haut, le généreux, de lui accorder un enfant qui lui succéderait et envers qui Dieu se montrerait large. Cette prière faite,  il revint chez lui, s'unit à son épouse qui conçut sur le champ.

Et l’aube chassant la nuit, Shahrâzâde dut interrompre son récit.

 

Lorsque ce fut la quatre cent quatre-vingt-troisième nuit elle dit:

On raconte encore, Sire, ô roi bienheureux, que le sage grec revint chez lui et s’unit à son épouse qui en conçut un enfant la nuit même. Quelques jours après il  entreprit un voyage par mer. En cours de route, son bateau fit naufrage et tous ses livres dont il se  ne séparait jamais, se perdirent. Agrippé à une planche, il  ne réussit à en sauver que cinq feuillets.

 

Lorsqu'il revint chez lui, il plaça ces feuillets dans un coffret qu'il ferma à clé. La grossesse de son épouse  était alors bien visible. Il lui adressa ces mots:

 

- Sache que ma mort est proche et qu'approche  mon départ de la maison éphémère vers celle l'éternité. Tu es enceinte, peut-être enfanteras-tu après ma mort d'un garçon. Lorsque tu auras accouché,  donne-lui le nom de Hâsib Karîm ad-Din. Fais-lui donner la meilleure éducation qui soit. Lorsqu'il a grandi, il te demandera ce que son père lui a laissé en  héritage. Remets-lui ces cinq feuillets. Lorsqu'il les  aura lus et compris, il sera devenu l'homme le plus savant savant de son temps.

 

Après avoir dit ces mots, il fit ses adieux à épouse, eut un râle et quitta la vie. Que soit sur lui miséricorde divine. Sa famille et ses amis le pleurèrent. On procéda à la toilette funèbre et on le conduisit  à sa tombe dans un cortège considérable. Très peu de  jours après sa mort, sa femme accoucha d'un garçon qu'elle appela Hâsib Karîm ad-Din comme le  lui avait recommandé son époux. Après la naissance,  elle fit venir les astrologues qui déterminèrent par calculs le signe astral de l'enfant et établirent son  horoscope. Ils dirent alors à la mère:

 

- Ce garçon vivra longtemps. Mais il encourra danger au début de sa vie. S'il parvient à y échapper, atteindra le secret de la sagesse.

 

La mère allaita son enfant durant deux ans puis le sevra  Lorsqu’il eut cinq ans, elle le fit entrer à l’école où il n’apprit rien.

 

 

 

Meryem(Marie)

Versets 1 à 37


1. Kaf, Ha, Ya, Ain, Sad.

2. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie.

3. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète,

4. et dit: ‹Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. [Cependant], je n'ai jamais été malheureux [déçu] en te priant, ò mon Seigneur.

5. Je crains [le comportement] de mes héritiers, après mois. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant

6. qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu'il te soit agréable, ò mon Seigneur›.

7. ‹Ô Zacharie, Nous t'annonçons la bonne nouvelle d'un fils. Son nom sera Yahya [Jean]. Nous ne lui avons pas donné auparavant d'homonyme›.

8. Et [Zacharie dit]: ‹Ô mon Seigneur, comment aurai-je un fils, quand ma femme est stérile et que je suis très avancé en vieillesse?›

9. [Allah] lui dit: ‹Ainsi sera-t-il! Ton Seigneur a dit: ‹Ceci m'est facile. Et avant cela, Je t'ai créé alors que tu n'étais rien›.

10. ‹Ô mon Seigneur, dit [Zacharie], accorde-moi un signe›. ‹Ton signe, dit [Allah,] sera que tu ne pourras pas parler aux gens pendant trois nuits tout en étant bien portant.

11. Il sortit donc du sanctuaire vers son peuple; puis il leur fit signe de prier matin et soir.

12. ...‹Ô Yahya, tiens fermement au Livre (la Thora)!› Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant,

13. ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux,

14. et dévoué envers ses père et mère; et ne fut ni violent ni désobéissant.

15. Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il mourra, et le jour où il sera ressuscité vivant!

16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie (Meryem), quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient.

17. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait.

18. Elle dit: ‹Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point].

19. Il dit: ‹Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur›.

20. Elle dit: ‹Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée?›

21. Il dit: ‹Ainsi sera-t-il! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée›.

22. Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné.

23. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit: ‹Malheur à moi! Que je fusse mort avant cet instant! Et que je fusse totalement oubliée!›

24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle, [lui disant:] ‹Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source.

25. Secoue vers toi le tronc du palmier: il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.

26. Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse! Si tu vois quelqu'un d'entre les humaines, dis [lui:] ‹Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux: je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être Humain›.

27. Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent: ‹Ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse!

28. ‹Soeur de Haroun, ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée›.

29. Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent: ‹Comment parlerions-nous à un bébé au berceau?›

30. Mais (le bébé) dit: ‹Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète.

31. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat;

32. et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux.

33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant.›

34. Tel est Hissa (Jésus), fils de Marie: parole de vérité, dont ils doutent.

35. Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à Lui! Quand Il décide d'une chose, Il dit seulement: ‹Soi!› et elle est.

36. Certes, Allah est mon Seigneur tout comme votre Seigneur. Adorez-le donc. Voilà un droit chemin›.

37. [Par la suite,] les sectes divergèrent entre elles. Alors, malheur aux mécréants lors de la vue d'un jour terrible !

 

Exploitation :

 

·        Enjeux

Ce passage constitue l’entrée dans le conte. Il  fixe d’emblée les enjeux du conte qui se présente comme un récit initiatique.

 

- Lecture méthodique du passage  en parallèle avec une sourate du Coran, l’objectif étant d’amener les élèves à appréhender la naissance miraculeuse de Hasib qui n’est pas sans rappeler celles de Saint Jean Baptiste et de Jésus selon le Coran.

-

- Daniel, le sage grec,  un vieillard, souffre de n’avoir pas d’enfant à qui transmettre sa sagesse et le savoir qu’il a accumulé (« Il était  là une nuit, pensif, à se lamenter sur l'absence d’un fils  qui hériterait de ses connaissances. »)

 

- Comme dans le récit du Coran, la n   aissance de l’enfant désiré est miraculeusement rapide : « Daniel demanda donc à Dieu, le Très Haut, le généreux, de lui accorder un enfant qui lui succéderait et envers qui Dieu se montrerait large. Cette prière faite,  il revint chez lui, s'unit à son épouse qui conçut sur le champ. » )

- Le conte par certain côté est « illogique » : il confond le prophète Daniel de l’Ancien Testament et le philosophe grec !!! Ici le conte regroupe dans le même personnage un sage antique et un prophète biblique[1].

=è Nous assistons bien ici à une islamisation du conte. Pour ce faire on relévera toutes les formules et les références  à l’islam et au Coran.

 

 

 

 

Prolongement :

Le portrait de Hasib jusquà sa  rencontre avec la Reine des Serpents :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


suite

[1] Pour aller plus loin, on fera un lien avec la séquence d’histoire ( dossier en annexe)

Remonter
Hassib1
Hassib2
Hassib3
Bulûqiyyâ1
Bulûqiyyâ2
Bulûqiyyâ3
La fin du conte
Autres activités
Bilan de la séquence

 

Envoyez un courrier électronique à cultureetreligions@free.frpour toute question ou remarque concernant ce site Web.
Copyright © 1998 Groupe Culture Et Religions - Poitiers
Dernière modification : 03 janvier 2008