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COMPTE-RENDU DE FORMATION SUR " LES ORIGINES DU CHRISTIANISME ET DE L’ISLAM : approches historico-critiques des écrits "
Voici un court compte-rendu de la formation que je viens de suivre à Dôle dans le cadre d’un cycle destiné aux enseignants ou aux personnes ressources dans le domaine de la culture religieuse. (voir compte rendu rédigé l’année dernière avec A. Halloumi et J.F. Charles) + La démarche suivie lors de ces périodes de formations est la suivante : 1° Les apports universitaires : états de la recherche dans un domaine ; 2° Remise en situation de la problématique ; 3° Le travail en groupes d’appropriation : (adaptation des apports universitaires afin de les transmettre à nos élèves/ didactique/ transdisciplinarité etc.)
FORMATION à DÔLE (novembre 1999) sur : " LES ORIGINES DU CHRISTIANISME ET DE L’ISLAM : approches historico-critiques des écrits "
Au début de l’année 1997, il y a eut 50 ans qu’a été découverte à Qoumrâm (Qumrân), par des Bédouins, la première grotte ayant livré des manuscrits sur ce site, du moins à l’époque moderne. Au total, ce sont 11 grottes qui à Qumrân, ont restitué les vestiges, souvent très petits, d’environ 800 manuscrits, rédigés principalement en hébreu et en araméen, parfois en grec. Il s’agit de textes bibliques (environ 20%) et de textes non bibliques (commentaires et textes apocryphes). Ces manuscrits trouvés dans les grottes semblent avoir appartenus à une communauté juive d’un type très particulier en lien avec la secte des Esséniens qui a occupé les lieux de 100 av J.C. à 68 de notre ère (date d’une attaque romaine et de la destruction). Malgré les ressemblances, nous ne sommes pas en présence d’une secte juive convertie au christianisme. Cette communauté s’appuyait les textes bibliques et sur la gnose (connaissance ésotérique des mystères).
Découverts en décembre 1945 au pied d’une falaise à proximité du village de Nag Hammadi, en Haute Égypte, la cinquantaine de textes gnostiques conservés en copte n’a pas cessé d’intéresser les historiens de l’Antiquité et du christianisme ancien. Ces textes sont réunis en Codex, première fois où l’on rencontre une telle présentation en livre de feuilles de papyrus reliées et non plus en rouleaux. Le contenu des textes peut faire penser à un groupe monastique orthodoxe qui lisait les textes hétérodoxes, ou à un groupe hérétique, ou encore à une collection privée d’amateurs de livres anciens. Ces textes sont rattachés aux mouvements gnostiques classés d’hérétiques (apocryphe de Pierre, de Jean, Évangile de Thomas, ...). Ces mouvements et cercles gnostiques transmettaient la connaissance ésotérique et hermétique avec un chemin de salut par la connaissance. Le chemin d’accès à la sagesse divine se réalisant en travaillant sur soi. Tout ceci pose la question de la définition d’un hérétique. En effet, il n’existe d’hérétique que si une institution orthodoxe la définie. Donc le classement en hérétiques de ces mouvements gnostiques, chronologiquement antérieurs à la définition de l’orthodoxie chrétienne, est remise en cause.
La formation des évangiles s’est effectuée selon un processus complexe de transmission orale de traditions, suivie de leur mise par écrit, qui ne peut être saisi qu’à travers des hypothèses exégétiques et historiques. Plusieurs écrits sans doute rédigés au Ier siècle, notamment des évangiles judéo-chrétiens (nés en milieu juif chrétien), sont perdus. La distinction en évangiles canoniques et évangiles apocryphes est le résultat de l’usage des Églises dans le courant du IIème siècle; l’ancienneté n’a pas été le seul critère. Toutefois, les 4 évangiles canoniques sont plus anciens que les apocryphes de Pierre ou Thomas (Matthieu, Marc [68], Luc [80 ou 85] et Jean [90 ou 95] alors que les apocryphes de Pierre et Thomas [vers 125?]). La langue joua peut-être également un rôle, les évangiles canoniques proviennent en effet des communautés chrétiennes de langue grecque. La comparaison des textes choisis dans les évangiles canoniques et dans les évangiles apocryphes qui nous sont parvenus peut aider à préciser comment s’est opérée cette distinction.
La lecture des récits de la Passion dans les Evangiles nous met en présence d’au moins deux versions des événements qui ont conduit à la mort de Jésus. Le droit de condamner à mort avait été retiré aux juifs, seul le gouverneur (Pillatre) le détenait. Le Sanhedrin juif (assemblée de 71 personnes dirigeant la vie d’Israël) n’avait pas ce pouvoir car il était exilé hors de Jérusalem. Les grands Prêtres, milieu réduit de respectables condamnent Jésus le provocateur (il avait en particulier critiqué le Temple, c’était un faux prophète) et le livrent au gouverneur qui le condanne sous un autre motif : il le présente comme un messie donc dangereux pour Rome.
Pourquoi le christianisme a-t-il réussit au sein d’une telle civilisation ?
Liste des différents thèmes déjà abordés : * Dôle (Novembre 1999) : Les origines du Christianisme et de l’Islam. * Sète (Mars 1999) : Les trois monothéismes du monde méditerranéen. * Limoges (Novembre 1998) : Christianisme et modernité dans les programmes de Lettres et d’Histoire. * Ploërmel (Mars 1998) : Mémoire et transmission. * Lyon (Novembre 1997) : Enseignement, littérature et religion. * Besançon (Mars 1997) : Approches culturelles des religions du monde actuel. * Dijon (Novembre 1996) : Histoire ancienne des religions. * Dôle (Mars 1996) : Enseigner l’histoire des religions au Lycée. ____________________________ INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO - INFO La session de formation de Novembre 2000 se déroulera à POITIERS Une priorité sera donné à des candidatures locales lors des inscriptions. Afin de faciliter l’insertion de nouvelles candidatures dans ces sessions, une journée de stage de sensibilisation sera organisée le Vendredi 24 mars 2000 à Niort (nous contacter pour plus de précision). Cette journée, organisée avec des formateurs du CUCDB (Centre Universitaire Catholique de Bourgogne) est obligatoire si vous souhaitez participer à la session. Son but est de permettre une réflexion sur les concepts de la Laïcité, de Catéchèse, de Culture, de Culture religieuse et d’Histoire des Religions. Retour vers Conférence
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